lundi 27 avril 2015

Le zéro phyto à Vouvray, c'est maintenant ?

On a parlé aussi d'environnement lors du dernier conseil municipal, jeudi dernier. L'adjointe en charge de l'économie et du tourisme, Valérie Déplobin, a pris la parole avec le franc-parler qu'on lui connaît. Elle s'est dite "estomaquée par l'état de la digue du pont de Cisse, qui contribue à l'image de Vouvray et qu'il convient d'entretenir. Et elle s'y emploie.... à l'ancienne. "Ecolo jusqu’au bout des ongles", et "anti round up", il n'est "évidemment pas question" pour elle d'utiliser des "produits phytosanitaires".

Mme Déplobin a fait référence à la disposition "zéro phyto"*, issue du Grenelle de l'Environnement, et qui consiste à bannir les pesticides et autres produits nocifs pour l'environnement. La date d'application donne encore matière à interprétation.


Si l'on en croit la Gazette des Communes, l'Assemblée a voté en 2014 une disposition qui "interdit les pesticides dans les espaces verts publics à partir de 2020 et dans les jardins particuliers à compter de 2022". Toujours selon cet organe de presse, "le 1er janvier 2017 serait la date à laquelle les services des espaces verts et de la voirie devront s’être affranchis des produits phytosanitaires, selon le projet de loi pour la transition énergétique". Ceux qui font une lecture stricte du Grenelle de l'Environnement* tablent sur 2018 pour l'application de cette disposition.

Quoi qu'il en soit, l'adjointe de Vouvray milite pour l'interdiction des pesticides et des désherbants. Une disposition qui serait "un engagement de l'équipe Pineau" (je n'en ai pas trouvé trace dans le programme des municipales, même s'il est question de développement durable et de biodiversité). Mme Déplobin entend créer des émules et en appelle à la démocratie participative. Elle demande à donc à chacun de "balayer devant sa porte", car chacun est responsable de son trottoir. Les services techniques municipaux - qui ont été formés à ces nouvelles dispositions - ne peuvent pas tout faire. C'est donc avec le concours des habitants que Vouvray pourrait devenir, selon elle, l'équivalent de Chédigny, le seul village d'Indre et Loire classé jardin remarquable.

On a bien compris que l'adjointe de la commune, qui a lancé par ailleurs le concours des maisons fleuries, et qui a inscrit le bourg au label des villes et villages fleuris***, tient à obtenir une fleur. Voyons si l'initiative de cette élue sera relayée par le prochain numéro de Vivons Vouvray.

*On trouvera ici quelques sites qui en parlent :
http://www.lagazettedescommunes.com/dossiers/zero-phyto 
http://www.zerophyto.fr/ecophyto-2018.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ecophyto_2018 

**Lequel se donnait l'objectif d'ici 10 ans (à dater de 2008) de réduire de 50 % l’usage des produits phytosanitaires, si possible.

***Label qui ne mentionne apparemment pas encore de façon claire le zéro phyto.

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