mercredi 25 novembre 2015

Révision des loyers dans les locaux appartenant à la mairie : un impact qui nest pas neutre

Lors du dernier conseil municipal, plusieurs sujets ont été abordés, dont la révision du bail du presbytère. Conclu en 1998, il n'avait pas été revu depuis et avait fixé à 235 € par an le loyer pour une surface de 285 m2 avec 5 chambres. C'est évidemment un tarif très inférieur aux prix du marché. Pour en avoir le coeur net, l'équipe municipale s'est donc renseignée auprès d'une "célèbre agence immobilière". Laquelle n'est qu'à deux pas de la mairie et a estimé à 1100 euros par mois le tarif réel.

Evidemment, il n'était pas question d'appliquer d'un coup une telle régularisation.

Au cours d'une réunion avec l'économe du Diocèse de Tours, il a été convenu d'appliquer un loyer de 200 € par mois, avec une hausse de 40 € par mois tous les ans. De telle sorte qu'à la fin du bail conclu sur 6 ans, en 2021, le loyer sera alors de 400 € par mois. La mairie a prévu une clause au bail, prévoyant le remboursement des investissements réalisés par le presbytère si la municipalité devait rompre le bail.

Pourquoi une telle disposition ? Il se trouve que le curé de Vouvray, bien que payant jusqu'à présent un loyer fort modique pour le presbytère, avait investi 19 000 € pour des travaux. Des travaux qui ont été autorisés de façon tacite, mais non formalisés.

Quoi qu'il en soit, le bail est désormais mieux ficelé (il n'y avait aucun descriptif dans le précédent). L'équipe municipale ne souhaite pas voir les prêtres partir, car ils jouent un rôle social important, tant auprès des personnes âgées que des jeunes. D'autre part, en prévision des célébrations liées à l'année Saint-Martin, on manquera sans doute cet de logements sur Vouvray pour accueillir des pélerins, et le presbytère pourra en accueillir quelques uns.

Mais, il nous faut à présent revenir sur une autre révision de loyers. Lors d'un précédent conseil, le 22 octobre, la mairie avait décidé de renouveler les baux des locaux situés au 8, rue de la République, avec un nouveau bail sur 9 ans et une révision triennale. Ces locaux sont occupés par Hardouin et le magasin Côté Fleurs (SARL Ribes).

Les loyers ont été élevés respectivement à 9346 € par an (au lieu de 9070) et 6921 € par an (au lieu de 6716). A l'époque, malgré les réserves de Pascal Barone, qui se demandait s'il était opportun d'augmenter les loyer par temps de crise, il avait été répondu que des courriers avaient été envoyés avant l'expiration du bail, et qu'aucun de ces commerçants n'avait répondu*.

Sauf que ce n'est pas le cas. Mme Ribes de Côté Fleurs s'est opposée à cette hausse. Elle a même envoyé un courrier à Madame le maire et à l'ensemble du conseil municipal pour le faire savoir. Ce qui n'a pas empêché le conseil de décider d'une augmentation.

Mme Ribes estime que le loyer est trop élevé. Il est comparable à ce qu'on demanderait à un commerce entre Tours et Saint-Avertin.

Si l'on peut comprendre la logique de la mairie, qui applique les révisions prévues au bail, et qui se montre soucieuse de l'équilibre de son budget, ce n'est pas forcément un bon signe envoyé au petit commerce.

Pour information, Gérard Serer, le premier adjoint, précise que le loyer de Côté Fleurs avait été révisé en 2014, avec une baisse de 36,8 %.


*Lors du dernier conseil, et suite à une remarque de Dominique Daillet, Mme Pineau a reconnu qu'il s'agissait en effet d'une erreur mais que cela ne remettait pas en cause le vote.

1 commentaire:

  1. la mairie n'est-elle pas là pour encourager la vie dans son bourg,y compris le commerce de proximité?!....

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