dimanche 15 mai 2016

Démarrage un peu mou pour la foire aux vins

Vouvray Inside s'est rendu à la foire aux vins de Pentecôte en ce dimanche à l'heure de l'apéritif (le meilleur moment, selon les connaisseurs). En marchant vers les caves de la Bonne Dame, j'ai été surpris de voir qu'il n'y avait pas de voitures garées sur la place Vavasseur. Seulement un camping car et des touristes jouant aux boules.

En arrivant sur place, cette impression a été confirmée par une affluence en deçà des espérances. On m'a expliqué que la veille, des contrôles d'alcoolémie effectués par la gendarmerie, de 10 h 30 à 12 h 30, avaient sans doute découragé des visiteurs, Il avait fallu attendre 16 h pour voir arriver une foule plus nombreuses, avec des étrangers, dont des australiens, des américains, des anglais et des allemands. Une clientèle qui goûte et qui achète.



En ce dimanche midi, j'en ai profité pour partir à la rencontre des jeunes viticulteurs, dont Nicolas Brunet. C'est le premier que l'on rencontre en arrivant et c'est sa première participation à Troglovinum. Avec sa femme Florence, il vous propose de rencontrer des vins naturels, dont un épatant extra brut pétillant de 2010, un brut pétillant de 2014, un sec, un demi-sec et un moelleux de 2003 bien gouleyant. Nicolas a eu les honneurs de la NR, après l'épisode de gel - où il a perdu 4 hectares sur 15 - mais il ne perd pas le moral pour autant.

Autre point important : au sein de l'AOC Vouvray, il fait partie de la commission technique qui met en place un projet de conservatoire du chenin pour garder une trace du savoir-faire des anciens. Une initiative très intéressante, dont nous reparlerons.

J'ai ensuite discuté avec Alain Le Capitaine, de Rochecorbon, qui organisait il y a une semaine des portes ouvertes. Il m'a fait goûter un moelleux de 1997 d'anthologie. A essayer absolument.

En compagnie d'habitués, j'ai ensuite testé les vins du domaine Pinon à Vernou. Entre Brenne et Cisse, on sait aussi faire des bons vins. Le sec et le demi-sec fruités ont égayé mon palais.


J'ai aussi discuté avec Fabrice Maillet. Là aussi, des vins fort sympathiques et la surprise de voir l'ancien blason de Vouvray figurer sur les bouteilles.

Autre bon moment : un entretien avec Denis Breussin, de Vernou, qui roule en Porsche (912 et 911) et souhaite la bienvenue d'office à ceux qui roulent en Porsche et en Volkswagen.

Cette fois aux vins est aussi l'occasion de voir ou revoir des talents confirmés, dont Philippe Brisebarre, Michel Douzilly, Laurent Kraft (ah, la cuvée des Sens !) ou la famille Allias pour ne citer qu'eux.


Sur le plan du patrimoine, les 80 ans de l'AOC étaient rappelés par un pin's où le nom du viticulteur était rajouté au feutre noir. Au passage, j'ai pu voir également que la maison Hardouin fêtait le même anniversaire. Si vous me permettez l'expression, qui m'a été formulée par un ancien coiffeur bien connu à Vouvray, "ce n'est pas parce que ce sont les noces de chêne qu'il faut prendre les viticulteurs pour des glands". La foire aux vins permet également de rendre hommage à Saint-Martin avec un muselet dédié à l'évêque qui a fondé le vignoble de Vouvray, dès le 4ème siècle.


A ce propos, un kakemono est exposé à l'entrée des caves de la Bonne Dame. Il y est fait référence à la légende de cet évêque, dont on célèbre cette année les 1700 ans de sa naissance.


Ceux qui prennent le temps de lire prendront connaissance de la légende des trois pichets. Une légende amusante où il est questions de lions et d'ânes. La patrie d'origine de Saint-Martin est la Hongrie (ce qui intéressera les Tokay d'histoire).


Et on nous apprend même que Saint-Martin  changeait l'eau en vin, lors des mauvaises récoltes. En tout cas, même s'il ne guérit pas les écrouelles, le vin de Vouvray continue de "réjouir les coeurs". Et pour soutenir les viticulteurs, Vouvray Inside ne peut que vous encourager à venir goûter leur breuvage au goût de silex ou d'argile et de calcaire, avec des arômes fruités.

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